D'anciens édifices religieux connaissent une deuxième vie

La vente de biens religieux se banalise sur les sites d’annonces immobilières : en effet c’est un véritable marché qui s’ouvre peu à peu et se démocratise. Sur les sites spécialisés on peut trouver des presbytères de campagne, chapelles, maisons abbatiales jusqu’à des prieurés et abbayes classées ! Malgré la richesse de ce patrimoine, les prix restent relativement bas par rapport au marché immobilier classique. Forcément, les cédants ne cherchent pas à en faire une plus value, et les travaux qui s’imposent pour en faire un nouvel usage sont conséquents... D’ailleurs, très peu de ces biens sont achetés par des particuliers. La plupart de ces édifices deviennent hôtels, logements, bibliothèques, musées et centres culturels, ou plus original : cave à vin, espace de co-working et salle de fitness !

Et il y a de quoi faire en France ! Notre pays est le plus gros détenteur de patrimoine religieux au monde ! Pas moins de 90 édifices ont été répertoriés. L’observatoire du patrimoine religieux prévoit que 10% de ce parc devrait être vendu d’ici à 2030, ou détruit et abandonné malheureusement… Le phénomène n’est pas nouveau et date même de la Révolution de 1789, mais il s’accélère depuis le début du XXème siècle. La transformation n’est pas simple : en effet, une église du Vème siècle transformée en bar à Nantes a longtemps fait polémique. Car si l’édifice religieux a été désacralisé, il perd difficilement de son caractère symbolique. Charge aux mairies* de les affecter à une destination tournée autant que possible vers un usage socioculturel ou socioéducatif pour la population et à but non lucratif.

*La loi indique que les édifices religieux construits avant 1905, date de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, appartiennent aux communes qui en sont propriétaires.

https://www.lesechos.fr/pme-regions/actualite-pme/0600229915051-immobilier-eglises-desaffectees-cherchent-nouvel-usage-2225777.php